Ecoles de commerce : pour ou contre ?

Les business schools françaises, cotées ou plus modestes, représentent une véritable alternative pour de plus en plus de jeunes à l’issue du Baccalauréat. En France, sur 200 de ces écoles, toutes privées, une moitié débouche sur un « bachelor » (niveau Bac+3) et l’autre permet d’obtenir un niveau Bac+5 (formation « Grande Ecole »).

Si les écoles de commerce ouvrent en premier lieu leurs portes aux nouveaux bacheliers, certaines admettent aussi sur concours des titulaires d’un Bac+2 voire +3/4. Ce type de cursus tend donc à diversifier son public, mais il faut savoir en décrypter l’offre avant de se lancer – les frais d’inscription relevant d’un investissement financier souvent considérable…

Points forts

Le premier atout des écoles de commerce est qu’elles proposent un parcours à la fois théorique et pratique : en plus d’acquérir un bagage de connaissances solide (comprenant des enseignements en marketing, finance et management) le cursus possède un aspect professionnalisant passant par des opportunités de stage et séjours à l’étranger. Ce bagage théorique vise une meilleure appréhension du monde de l’entreprise, de son fonctionnement et de son environnement : cette formation devrait permettre, à son issue, l’intégration de postes stratégiques à responsabilités.

Parmi le personnel enseignant, on rencontre beaucoup d’intervenants ponctuels : il s’agit de professionnels offrant une approche de l’entreprise plus dynamique et davantage ancrée dans la réalité. Mais ce que vendent les écoles de commerce c’est avant tout un réseau, une prise de contact avec le monde professionnel par le biais des stages obligatoires effectués dans le cadre de la formation. Les boites partenaires représentent une opportunité supplémentaire : un « forum » peut être organisé au sein de l’école, consistant en une rencontre entre les étudiants et les entreprises concernées.

Inconvénients

Principal obstacle de l’entrée en école de commerce, le budget colossal que représente l’inscription : on oscille en moyenne entre 5 000EUR et plus de 10 000EUR l’année pour les plus cotées (dont l’Essec et HEC). De nombreux élèves se voient ainsi forcés de prendre un crédit pour payer leurs années d’études (de 3 à 5 ans).

D’autre part, la situation dans certaines écoles est « tendue » car toutes ne sont pas reconnues par l’Etat : même si toutes les écoles de commerce n’ont pas le même statut, paradoxalement, il existe entre elles une guerre pour le meilleur classement. Ces pseudo listes officielles délaissent certaines d’entre elles, venant fausser les critères de choix, et les résultats annoncés ne sont souvent pas représentatifs des compétences réelles d’une école.

La logique dans tout ça ? Plus une école est réputée, plus elle sera onéreuse et plus les étudiants auront de chances de trouver un poste après le diplôme. Et pourtant, les plus chères ne sont pas forcément les meilleures… Outre ce manque d’équité, en termes pédagogiques, l’école de commerce peut ne pas convenir à n’importe qui : malgré un enseignement « moderne » alléchant, certains élèves seront plus à l’aise dans des systèmes traditionnels (université, IUT…) qui offrent des cadres d’apprentissage différents et exigent un investissement personnel plus ou moins autonome.

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